Pleine santé

Stress et hormones

Stress et hormones

L'incidence du stress sur l'équilibre hormonal

Les hormones sont un sujet vaste. Assez compliqué, il faudrait des heures pour en expliquer le fonctionnement en détails. Ce n’est pas le propos de cet article dont la vocation est de donner quelques repères permettant de comprendre l’incidence du stress sur l’équilibre des stimulations hormonales. La présence de stress a une incidence sur les sécrétions hormonales et sera dommageable pour votre santé sur une longue période. C’est l’hypothalamus qui sécrète l’hormone stimulant la fabrication de cortisol et de l’adrénaline.  Le problème ce n’est pas dans le fait d’être stressé(e), le problème est dans le fait d’être stressé(e) H24, sur le long terme. C’est la continuité de la sollicitation de l’hypothalamus et de l’adénohypophyse (pituitaire) par le stress qui vient déséquilibrer le corps et impacter le système hormonal dans sa globalité. Dans la liste des troubles observés, on trouvera : hypertension, insomnie, résistance à l’insuline et prise de poids, fatigue chronique, syndrome prémenstruel, diarrhées et/ou constipation, chute de libido, problème de fertilité, de digestion, de thyroïde, arythmie, etc.

Si nous étions plus au fait de la fragilité de cet équilibre, nous serions d’une extrême vigilance sur tous les stress : notre travail, nos relations avec les autres, la qualité de notre alimentation, les inflammations de notre corps, les produits chimiques contenus dans les produits de beauté, les médicaments, les compléments alimentaires, l’eau, l’air et l’ensemble de l’environnement.  

Cette fiche vise l’objectif de vous aider à comprendre la cascade des éléments contribuant au bon fonctionnement de nos principales hormones. Il est important de préserver le bon fonctionnement de nos glandes surrénales car elles sont à la base de nombreuses créations hormonales. Notre équilibre émotionnel est une des clés de la bonne santé hormonale. Il faut prendre conscience de l’impact du stress sur l’ensemble des fonctions du corps et sur son homéostasie (son équilibre).
Le trio, surrénales, thyroïde, hormones sexuelles, est comparé aux 3 pieds d’un tabouret par le Dr. Christiane Northrup. Si l’un des pieds est déséquilibré, le tabouret tombe.

Pratiquer la pleine conscience

Essayez de pratiquer la gratitude, de prendre 10 minutes le matin avant de vous lever dans votre lit pour pratiquer la cohérence cardiaque, pour respirer profondément, pour remercier cette bonne nuit que vous venez de passer, pour observer vos pensées qui passent, pour ressentir dans votre corps si elles vous disent quelque chose.
Prenez le temps de poser votre conscience dans vos gestes, dans ce que vous faites tout au long de votre journée. Si vous aimez méditer, même si vous n’avez que quelques minutes, faites le vide et profitez de cette espace de silence.

Alimentation et boissons saines

“Que ton alimentation soit ton premier médicament” – Hippocrate

Limiter les excitants, pas de café, un peu de thé vert mais de préférence le matin et maximum jusqu’à 14h. Pas d’alcool, pas de sucres. Tous les excitants sont vraiment à limiter (à supprimer quand nous sommes dans des périodes de plus grand stress).
Essayez de commencer votre journée avec 1/2 citron pressé dans une grande tasse d’eau chaude. Prenez le temps de boire ce breuvage excellent pour votre foie.
Evitez les produits animaux et supprimer les viandes rouges.
Concentrez vous sur une alimentation riche en légumes et en fruits et si vous arrivez à ne pas diner 2 ou 3 fois par semaine, votre corps vous remerciera. 
Prenez un jus de céleri à l’extracteur de jus, 2 à 4 fois par semaine, sera un excellent drainant des toxines de l’organisme.
Consommez des produits qualité biologique ou en agriculture raisonnée, de saison et locaux. N’achetez pas des produits “tout prêt”. Cuisinez, c’est une excellente activité pour déconnecter sa pensée. Utilisez des produits bruts, pas de produits raffinés ni manufacturés.
Remerciez la terre mère pour ces bons nutriments. 

Marchez, respirez, assouplissez

Il est important de prendre chaque jour au moins une heure pour soi, pour marcher  d’un bon pas, stimuler son rythme cardiaque, prendre le temps de respirer en profondeur car le stress nous coupe la respiration et nous rétrécit le diaphragme.
Se poser juste sur un banc dans un parc et pratiquer quelques respirations profondes, des respirations profondes où vous prenez conscience de votre diaphragme. 
Le matin après votre douche, pratiquez quelques étirements dans votre salle de bains, vos jambes, vos bras, vos épaules. Frictionnez votre corps avec une serviette bien sèche pour faire circuler le sang à la surface de la peau. 
Si vous pouvez pratiquer les techniques de maîtrise du souffle de pranayama chaque jour, c’est une excellente habitude pour la tête et le corps. Vous trouverez facilement des cours en ligne. 

Système neuro-endocrinien

Les hormones sont sécrétées par nos glandes endocrines – c’est le système endocrinien. Ensemble, système nerveux et système endocrinien coordonnent le fonctionnement de tous les systèmes du corps. Le moindre déséquilibre de ce système neuro-endocrinien engendre des phénomènes de compensation qui sont sur le long terme très dommageables à la santé.

Les sécrétions hormonales sont stimulées ou inhibées par des signaux du système nerveux, des changements chimiques du sang ou d’autres hormones. L’hypothalamus et la glande pituitaire déclenche des stimulations hormonales permettant aux organes concernés de sécréter ou de libérer certaines hormones.

L’hypothalamus est le Big Boss. Il fait le lien entre le système nerveux et le système endocrinien, contrôle le système nerveux autonome, synthétise des hormones et commande l’hypophyse (pituitaire) dans son rôle de “stimulateur” hormonal. L’hypothalamus est très sensible au stress émotionnel (positifs ou négatifs) et aux inflammations de notre corps. En situation de stress et/ou d’inflammations, l’hypothalamus demande à l’hypophyse de libérer de l’ACTH qui va stimuler les surrénales pour libérer le cortisol.  

  • L’hypophyse (ou pituitaire) a deux lobes. L’adénohypophyse est responsable de sécrétions hormonales importantes : Croissance (GH), Lactation (PRL), Glucocorticoïdes (ACTH), Pigmentation de la peau (MSH), Hormones thyroïdiennes (TSH), Hormones sexuelles et de reproduction (FSH, LH). 
  • Comme le corps est parfaitement organisé, il y a bien sûr des processus d’activation et de rétro-feed-back afin de moduler les stimulations en +, en – ou en “stop, il y en a assez”.
  • Si les stress sont mal gérés et/ou si les problèmes inflammatoires sont chroniques, alors cette hypersollicitation des surrénales par l’hypophyse peut engendrer sur le long terme une forme de burn-out hormonal global avec des dysfonctionnements des hormones sexuelles, thyroïdiennes, foie gras et cholestérol, résistance à l’insuline, diabète, hypertension, insomnies, fatigue chronique, bouffées de chaleur, etc.

La cascade hormonale

L’hormone mère, la prégnénolone, est un neurostéroïde issue du cholestérol, synthétisé dans le cerveau et les surrénales, qui contribue à la fabrication d’autres hormones, dont la DHEA, la progestérone et le cortisol.

La DHEA, acronyme de  “DeHydroEpiAndrostérone” est une hormone qui contribue à créer la cascade des hormones à prédominance masculine, androgène. La DHEA est fabriquée par les surrénales. 

La progestérone contribue à créer la cascade des hormones à prédominance féminine, l’aldostérone (minéralocorticoïde, stimulé par le rein et sécrétés par les surrénales) et le cortisol (glucocorticoïde). 

Le cortisol, hormone de réponse au stress, se sert dans la progestérone et directement dans la prégnénolone si besoin. Le cortisol est secrété par les glandes surrénales. Tous les corticostéroïdes sont sous le contrôle de l’ACTH – hormone hypophysaire.

Pour résumer, la prégnénolone est l’hormone-mère, source de toutes les cascades hormonales à prédominance masculine et féminine mais aussi du cortisol donc de tous les corticostéroïdes (contrôlés par l’ACTH de l’adenohypophyse / hypothalamus).  

Si nous vivons des sources de stress à répétition, la prégnenolone sera vampirisée au profit de la sécrétion de cortisol. Cette hormone mère étant la source de l’équilibre entre les productions d’hormones masculines et féminines, si votre hypophyse est en mode production d’ACTH à fond (hormone qui stimule la production de cortisol par les surrénales), le risque de déséquilibre hormonal est grand. 

N’oubliez pas que l’ACTH est secrétée par l’hypophyse parce que l’hypothalamus a donné cette commande. Donc, quand on souhaite calmer la production de l’ACTH, il faut en premier lieu calmer l’hypothalamus.  

De même, si votre taux de cholestérol n’est pas équilibré, la prégnenolone étant dérivée du cholestérol, si vous ajoutez des facteurs de stress, la cascade hormonale sera perturbée dès sa source.

Les glandes surrénales

La corticosurrénale

Petites glandes positionnées au dessus du rein, l’enveloppe externe de ces glandes s’appelle la couche corticosurrénale. Elle produit plusieurs hormones dont les plus importantes sont l’aldostérone (minéralocorticoïde), le cortisol (glucocorticoïde), la DHEA (androgènes et œstrogènes).

L’aldostérone aide les reins à régler la quantité de sel dans le sang et dans les tissus du corps.

Le cortisol aide le corps à équilibrer et à utiliser les glucides, les protéines et les graisses. Il est responsable des changements métaboliques en réponse aux stress importants où il inhibe le système immunitaire.

La DHEA est le précurseur des hormones androgènes à caractère sexuel masculin et des oestrogènes à caractère sexuel féminin. Les androgènes (androstenedione) sont nécessaires pour produire les œstrogènes. Les surrénales fabriquent des oestrogènes.

La médullosurrénale – adrénaline et noradrénaline

Le centre de la glande surrénale est appelé médullosurrénale.
Elle produit une protéine appelée chromogranine A et synthétise l’adrénaline et la noradrénaline, 2 hormones-neurotransmetteurs capables de répondre au stress d’urgence. 

L’adrénaline et la noradrénaline sont libérées pour répondre à l’urgence (peur, choc, émotion). “Il faut pouvoir s’échapper ou lutter”.  Le coeur bat la chamade, la pression artérielle augmente, le glycogène est converti en glucose dans le foie, dilatation des voies respiratoires, suppression des fonctions digestives, sueurs, contraction des vaisseaux sanguins viscéraux, dilatation des vaisseaux sanguins coeur, poumon, encéphale et muscles squelettiques, contraction de la rate. 

Important

Le contenu de cet article n’a AUCUNE vocation “médicale”, ce n’est pas document scientifique.
Si vous avez des problèmes de santé, consultez un médecin qui est la seule personne habilitée légalement en France à faire un diagnostic. Ne pas changer, ni arrêter un traitement en cours sans l’accord de votre médecin vous mettriez votre santé en danger. 

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