"La vérité de l'existence se concentre dans l'instant présent"
Hélène Tall, “Osez la conscience augmentée”, message n°29.
Soyez présent chaque seconde de votre vie à ce qui se déroule maintenant, à ce que vous vivez maintenant. Le passé n’existe plus et l’avenir n’existe pas. Alors vivez ici et maintenant.
Notre incapacité à vivre au présent est le reflet de notre bavardage mental que nous n’arrivons pas à faire taire. Elle est le miroir de toutes nos peurs. Toutes les situations d’emballement de la pensée sont liées à des peurs ou à des frustrations. TOUTES. Quand nous gambergeons, c’est que nous ne sommes pas centrés sur la situation en cours. Parfois, notre esprit part en vrille car il est dépassé par une suractivité, parce que l’anxiété de la situation que nous vivons est trop forte, parce que la colère, la jalousie, le sentiment d’injustice ou le ressentiment ont pris possession de nous, etc. Et, c’est le même processus lorsque nous sommes pris par trop d’exaltation, trop d’excitation, trop de stimulations mentales qui nous projettent dans un futur qui n’existe pas. Dans toutes ces situations où notre esprit divague et cherche à refaire l’histoire ou à imaginer le futur, nous ne sommes pas présent à ce que nous vivons.
Si votre mental a pris un contrôle total de vous et que vous n’arrivez pas à le calmer, à vous recentrer par la respiration et la cohérence cardiaque, prenez vos baskets et allez marcher 1 heure… même s’il pleut. Cela va permettre à l’énergie qui est “coincée” en vous de se libérer et vous pourrez ensuite tranquillement retrouver votre centre avec 10 minutes de cohérence cardiaque.
Nombreux sont les auteurs qui ont écrit sur ce sujet. Si vous ne l’avez pas lu, empressez vous de lire “Le pouvoir du moment présent” d’Eckhart Tolle . C’est un incontournable. Il existe également un livre de méditations et de pratiques pour nous aider à appliquer dans notre vie quotidienne ce qu’il propose dans son livre. Il propose des exercices simples particulièrement précieux autour de la prise de conscience physique de notre corps et de notre respiration. Essayez de prendre conscience de vos respirations tout au long de votre journée. Posez cette intention le matin, celle de passer une journée avec plus de connexion avec votre corps, avec plus d’écoute sur ce qu’il s’y passe, ce que votre enveloppe corporelle vous raconte. C’est édifiant.
Faites cet exercice régulièrement, il vous apprendra à vous reconnecter à votre corps dès que vos pensées commencent à partir en boucle dans votre tête. Apprenez à calmer votre mental en quelques respirations. Dans ce livre, vous trouverez également des précieuses informations sur l’importance de vivre en pleine conscience et de pouvoir ainsi regarder votre corps de souffrance avec d’autres yeux et ainsi de le libérer.
Accueillir le vide
Etre présent à ce que nous vivons dans l’instant présent, c’est être prêt à accueillir le vide. Le vide, parfois abyssal, de ce que nos émotions génèrent dans notre “intérieur”, dans notre corps lorsqu’une situation ne s’est pas passée comme nous l’avions imaginé ou prévu… car notre vie on ne l’imaginais pas comme ça, nous avions des projets précis, etc. Le choc peut-être brutal, d’une violence extrême, tout notre univers peut sombrer en une fraction de seconde… et pourtant nous passons l’épreuve, nous passons l’étape et c’est notre capacité d’accueillir ce qui nous arrive qui rendra l’épreuve plus ou moins facile à transformer.
L’idée ce n’est pas de ne plus avoir de projets, l’idée c’est de vivre en étant capable d’accueillir la “surprise”. Nos croyances, notre “cinéma mental” en fera un problème ou non, notre égo aura tendance à juger l’expérience comme étant “bonne” ou “mauvaise” en fonction de la situation. Mais, c’est notre instabilité émotionnelle qui va créer la souffrance, qui va nous faire revisiter le passé en boucle ou nous projeter dans un futur inexistant.
“Quand on vit dans le domaine de l’imprévisible, toutes les potentialités existent en même temps. Pouvez-vous être à l’aise dans ce vide?
Si oui, vous êtes à la croisée d’un grand pouvoir créateur, celui du “Je suis”.
Joe Dispenza, Rompre avec soi-même, p. 322 (ed. Ariane)
J’aime citer Joe Dispenza qui incarne parfaitement par son expérience personnelle cette transformation d’une situation dramatique en situation de renouveau. Pour ceux qui ne connaissent pas son histoire, en résumé, ce médecin Chiropracteur et Neuro-Scientifique américain, s’est retrouvé avec 6 vertèbres fracturées à la suite d’un accident de vélo. Il lui est diagnostiqué alors qu’il ne remarcherait jamais s’il n’accepte pas une opération de “dernière chance”. Il refuse car il souhaite mettre toute la force de guérison existante au sein de son corps au service de sa “réparation”.
Ainsi, chaque jour pendant 2 mois et demi, il consacre 2 fois par jour, des sessions de 2h où il reste concentré uniquement sur sa guérison. Il travaille ainsi sur des états de transe personnelle lui permettant de rester en état de méditation profonde pendant plusieurs heures et dans ces états modifiés de conscience, il entre en raisonnance émotionnelle avec sa guérison totale, afin de vibrer émotionnellement la joie de sa guérison. Je crois me souvenir que 12 semaines après son accident, il reprenait une vie normale.
Il lui faudra 6 semaines “d’entraînement” pour arriver à rester en méditation sans avoir des pensées parasites. Et près de 10 semaines pour arriver à se lever et travailler.
Oui, mais non
“La personne illuminée maintient toujours son attention dans le présent, celle-ci est tout de même consciente du temps à la périphérie. Autrement dit, elle continue de se servir du “temps-horloge” mais est libérée du “temps-psychologique”. Eckart Tolle
Nous avons tous joué à notre insu au “oui, mais non”. Quand, nous sommes confrontés à cette programmation infernale que “quelqu’un doit avoir raison”. Si on refait le film de la discussion et que l’on se regarde comme un spectateur, on se voit paraphraser ce que l’autre vient de dire car c’est trop compliqué d’être d’accord avec l’autre. Alors on dit la même chose, mais différemment. C’est notre égo qui a peur, peur de perdre la “partie”, comme si il y avait quelque chose à gagner. C’est encore l’émotion liée à la programmation du bon point ou de la grande image de notre enfance qui est en action.
Essayez de vous observer en action. Nous faisons tous cela. Nous voulons avoir raison. Objectivement, si vous êtes honnête avec vous-même, dans 98% des discussions animées voire agressives, si vous prenez le recul suffisant vous ne pouvez qu’observer la stérilité des échanges. Faites cet exercice quand vous entrez dans un débat virulent, observez-vous. Vous verrez comme vous rirez de vous regarder argumenter sur des sujets où il faut en réalité juste apprendre à écouter que l’autre n’a pas le même point de vue que nous. Et c’est bien ainsi.
Raison ou tord
Il faut apprendre à abandonner cette programmation de la nuit des temps liée au système éducatif (école, parents, société, loisirs, etc.) dans lequel est systématiquement confronté la dualité, le bien / le mal, celui qui a raison ou tord. Personne n’a tord, personne n’a raison.
Il faut apprendre à écouter l’autre. Il faut apprendre à accepter que des personnes aient des points de vues divergents, cela n’en fait pas des gros cons. Au contraire, c’est parce que des personnes pensent différemment que des innovations ou des découvertes incroyables sont faites ou que la science fait des progrès.
C’est Nassim Haramein, physicien chercheur exceptionnel, qui raconte avoir choisi d’apprendre les mathématiques et la physique dans un contexte hors norme, afin de ne pas enfermer sa réflexion dans un modèle qui aurait bridé sa créativité.
Vouloir avoir raison est une programmation négative du mental. Elle est le reflet de toutes nos peurs de légitimité, de toutes nos peurs de ne pas être reconnu(e), de ne pas être aimé(e). Elle empêche d’être à l’écoute d’un point de vue différent du sein, elle ne permet pas d’ouvrir son esprit et sa compréhension à d’autres schémas de pensées ou de fonctionnement. Cette attitude range les “sachants” d’un côté et les “abrutis” de l’autre. On reste dans une énergie de dualité avec des émotions qui s’affrontent et non pas dans une énergie de polarité avec des émotions qui se nourrissent l’une de l’autre pour créer un mouvement, pour concevoir l’élégance de l’onde qui s’amplifie.
Vouloir avoir raison, c’est entrer en dictature dialectique. L’année 2020 et 2021 illustrent parfaitement ce chaos émotionnel où personne n’écoute personne, où les opinions divergent et se scindent en 2 camps. L’intolérance est si forte qu’il n’est même plus question d’essayer d’écouter ne serait qu’une minute, l’avis de l’autre.
Observez, l’ensemble du narratif dans lequel nous baignons depuis 20 ans, il n’est jamais question d’exposer ou de proposer quelque chose de grandissant ou de responsabilisant pour l’humanité. Au contraire, le narratif est clivant et pousse sans cesse au conflit et à la division.
Observez-vous, écoutez-vous parler, regardez-vous écouter les autres et vous pourrez constater que votre mental est en dérive permanente. Une véritable addiction.
Si vous souhaitez changer, si vous souhaitez entrer en raisonnance avec la confiance, si vous souhaitez contribuer à un monde de paix, de douceur et d’harmonie, apprenez à être en paix émotionnelle avec vous-même, à vivre dans l’instant présent. Votre vibration personnelle contribuera à propager la sérénité et la tolérance autour de vous… et chaque humain que nous sommes participera au changement des mentalités et de nos comportements.